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PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION

On peut dire que la digestion est le premier stade dans l’utilisation de matières premières qui se présentent, pour ainsi dire, à l’état brut. Chaque organisme vivant est doté d’un système digestif pour soutirer à son milieu les matières premières essentielles au maintien de la vie, et donner à ces matières l’empreinte de la vie. Au cours de ce processus, les éléments nutritifs de nature éminemment complexe sont élaborés en des substances simples. L’organisme humain possède un tissu hautement spécialisé qui produit et sécrète des sucs digestifs grâce auxquels les aliments sont convertis en substances qui finissent par devenir partie intégrante du corps. Bien que les composants des fruits et des légumes soient, en un sens, un élément de vie organique (Note de F.A. : sans pour autant être vivants ! En effet, les aliments sont des produits chargés en énergie, mais inertes parce qu'ils ne se meuvent pas ni se reproduisent comme peut le faire un organisme vivant), ils sont loin de ce qu’ils finissent par devenir, c’est-à-dire une partie intégrante du corps vivant. Chaque être vivant doit, en transformant ces aliments, les modifier de sorte qu’ils présentent une exacte compatibilité avec les matériaux préalablement existants, à l’intérieur du corps. Il doit y avoir une compatibilité entre aliments et tissus, sinon, il se produit une disharmonie dont résultent des conditions anormales. Digestion des éléments nutritifs Les fruits et les légumes qu’une personne consomme doivent être littéralement « métabolisés ». Pour atteindre cet objectif, le corps dispose d’enzymes digestives (ou diastases). Ce sont de minuscules matières protéiques de grande puissance. Elles sont capable de « vitaliser » les matières nutritives telles que les hydrates de carbone, les graisses, les protéines et, ainsi, de préparer le terrain pour des transformations ultérieures qui vont culminer dans la synthèse nutritive totale. Le premier stade de conversion des aliments en matière organique a lieu lorsque l’amylase de la salive agit sur les amidons. Pendant cette sorte d’activité enzymatique, l’amidon est transformé en maltose, un disaccharide, glucide réducteur déjà moins complexe. Tout l’amidon n’est pas converti en maltose par la salive ; ce processus continue dans l’estomac, sous l’influence de l’amylase salivaire, si bien qu’il y a encore transformation de ce polysaccharide (qu’est l’amidon) en maltose. Dans le duodénum et l’intestin grêle, l’amylase pancréatique transforme également l’amidon restant en maltose. Des glandes intestinales sécrètent également une amylase qui achève la digestion. Une maltase pancréatique hydrolyse le maltose en glucose, qui est un monosaccharide. Quand ce stade est atteint, le corps est capable d’absorber le produit élaboré par la digestion, un sucre simple qui est utilisé pour fournir divers phénomènes physiologiques, ou qui est emmagasiné dans l’organisme, sous forme de graisse ou converti en glycogène. L’affectation des glucides transformés en glucose est déterminée par les besoins et les capacités du corps. La digestion (ou hydrolyse) des protéines commence dans l’estomac, par l’action de la pepsine sur les matières protéiques qui deviennent des polypeptides. Dans cette phase initiale, une partie seulement des protéines est convertie par la pepsine. D’autres diastases entrent dans le processus de transformation lors du passage dans l’intestin grêle : une protéase pancréatique ou trypsine, qui hydrolyse les protéines et les polypeptides en acides aminées ; suivi de polypeptidases ou érepsine qui achève la digestion pancréatique. Ces deux diastases agissent sur les protéines qui n’ont pas été complètement transformées, jusqu’au moment où elles peuvent être absorbées et converties en tissus, ou élaborées sous forme d’enzymes et autres matériaux essentiels aux activités métaboliques. Les graisses (lipides), en dépit de leur grande variété, sont digérées ou hydrolysées par la lipase pancréatique dans l’intestin grêle, et converties en acides gras et glycérol. La bile est associée au travail de cette lipase. D’autres diastases décomposent le sucre du lait, coagulent la protéine du lait, etc. Certaines hormones activent également l’action des diastases. Dans le cycle de la vie et de la nutrition de l’Homme, il est de première importance que le mécanisme des diastases persiste dans son intégrité. En dehors des aspects biochimiques, on observe certains facteurs mécaniques placés sous le contrôle du système nerveux, qui aident le corps, dans son processus d’assimilation. La mastication est le stade initial de la digestion mécanique. A cela s’ajoute la lubrification de l’œsophage, grâce à laquelle les aliments descendent dans l’estomac ; la fonction de la soupape pylorique ; l’expulsion hors de l’estomac dans le duodénum et le péristaltisme dans l’intestin grêle. L’aspect mécanique de la digestion est en synchronisme avec les activités enzymatiques ou biologiques de l’organisme. Toujours faciliter et simplifier la digestion Outre les quelques généralités qui viennent d’être décrites, le processus digestif est assez complexe, et dire que nous en saisissons tous les aspects serait inexact. L’Hygiénisme, ayant en vue de façonner des êtres humains qui soient à même de fonctionner normalement, et d’atteindre au contentement et au bien-être qui leur est dû, a formulé certains principes basés sur des observations physiologiques. Nous avons des règles de conduite grâce auxquelles l’être humain peut, par l’usage de sa volonté, amener des conditions et des facteurs générateurs de bonne santé. C’est par la compréhension du mécanisme de la digestion que nous pouvons saisir ce qu’il faut faire pour simplifier la fonction digestive et obtenir l’utilisation maximum des substances nutritives (Note de F. A. : A défaut d’avoir préservé un instinct naturel sans aucune dépravation). Ce faisant, il faut également s’assurer que le corps n’est en aucune façon inhibé, soit par la production de matières partiellement digérées, soit par leur déchet, à cause des incompatibilités qui pourraient en résulter, à l’intérieur du tube digestif. L’Hygiénisme, qui a pour objet de favoriser une entière utilisation des aliments, cherche à simplifier la digestion en permettant au corps de se concentrer sur les diverses phases digestives, sans interruption ou inhibition de celles-ci par des forces de nature étrangère. C’est pourquoi certains principes d’Hygiène Naturelle ont été mis au point : ne pas consommer amidons et sucres avec les protéines ; ne pas user d’aliments acides avec les amidons (ou farineux) ; ne pas consommer plusieurs protéines concentrées au même repas ; ne pas utiliser à un repas des matières qui tendent à agir à l’encontre d’une utilisation et d’une digestion maxima, en mangeant un nombre réduit de plats et en les absorbant selon l’ordre de vitesse de leur digestion. La conservation de l’énergie digestive peut être obtenue par la compréhension de la loi du Minimum, de Justus Von LIEBIG (1803 - 1873) (1). Le corps tend à faire son travail d’une manière qui requiert la moindre dépenser énergétique. Il est bien facile de voir que la complexité des mélanges d’aliments mène à la confusion digestive. En conséquence, l’énergie vitale utilisée dépasse de beaucoup ce qui est demandé pour l’activité gastro-intestinale normale. Les mauvais mélanges perturbent la digestion Si l’on prend un aliment riche en amidon avec un aliment acide (salade de pomme de terre avec vinaigre ou citron), l’on détermine une condition contraire à une digestion et à une utilisation complète de l’amidon. Puisque l’amidon est digéré dans un milieu basique, le fait d’augmenter l’acidité restreint l’activité de la diastase amylase (2). Bon nombre de substances considérées comme aliment sont bien loin de mériter ce titre. Dans cette catégorie, entrent les condiments, les épices, les sauces, le vinaigre, etc. Outre le fait qu'ils empoisonnent, énervent et irritent l'organisme, ils gênent l’activité des diastases parce qu’ils s’opposent au milieu où celles-ci sont destinées à agir. Toujours attendre d'avoir véritablement faim Un principe important recommande de ne pas manger sans éprouver une véritable faim. A moins que le corps ne réclame expressément de la nourriture par le truchement de la sensation de faim, l’appareil gastro-intestinal n’est pas en mesure d’utiliser et de digérer les aliments d’une manière convenable. Si le corps est activement occupé à digérer un repas, il est nuisible d’ajouter encore à cette activité un nouveau repas. Absorber de la nourriture sans besoin, cela veut dire surcharger non seulement l’estomac, mais aussi les autres organes intimement liés au conduit digestif, et d’autres tels que le foie et les reins, succédant la digestion. L’Hygiénisme recommande une alimentation rationnelle, c’est-à-dire qui évite de prendre des aliments sans que le corps en manifeste le désir, par la sensation de faim. Afin d’assurer une digestion parfaite, on doit non seulement veiller à la qualité et à la quantité des aliments ingérés, mais encore s’en tenir à d’autres règles de vie qui comprennent le repos, la relaxation et le sommeil, l’exercice, l’ensoleillement, le contrôle émotionnel et mental, etc. Un mode de vie qui inclut ces facteurs assure une bonne santé, fondée sur une bonne nutrition. Durant les périodes où l’on s’abstient de nourriture (repos physiologique), le tube digestif se repose et les excédents qui s’y trouvent sont expulsés ou utilisés. Ce processus d’élimination des surcharges se communique du tube digestif à la lymphe et au sang. Pendant le jeûne, où l’on n’absorbe rien que de l’eau pure, on prépare une amélioration du pouvoir digestif grâce à la purification des tissus, en relation avec la digestion.

Des milliers d'individus attestent le fait que la digestion est améliorée par le jeûne et qu’ensuite, les malaises digestifs sont relégués dans le passé. Nous pouvons grandement améliorer la qualité des structures tissulaires impliquées dans la digestion, l’absorption, l’assimilation et l’utilisation des substances alimentaires. L’Hygiène Naturelle, art et science qui a trait à la conservation de la santé, préserve toutes les fonctions telle que la digestion ; les met à l’abri des atteintes en fournissant à l’organisme des conditions de vie essentielle et d’une haute qualité.

EXTRAIT TRADUIT DE PREVENTING CELLULITE - THE DIET SOLUTION, DU MÊME AUTEUR. ---------------------------------------------------- (1) - Loi N°2, Les Lois de la Nature Vivante, ouvrage d'Albert Mosséri. (2) - Lire à ce propos Les Combinaisons Alimentaires de H. M. Shelton, et La Santé par les Aliments Compatibles, d'Albert Mosséri.

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